Près d’un million de personnes travaillent pour la grande distribution, dont 632 957 dans le secteur alimentaire, selon l’Observatoire prospectif du commerce. Un chiffre en repli depuis 2018, et un chiffre qui ne devrait pas augmenter, si l’on en croit d’une part l’automatisation des métiers (et la course, dans certaines petites surfaces, aux caisses automatiques), et d’autre part la concurrence continue des commerçants en ligne type Amazon. A cette baisse, a priori inexorable de l’emploi dans la grande distribution, les syndicats de la branche opposent la nécessité d’anticiper en formant les employés, qui sont souvent peu diplômés. Plutôt que “d’accompagner le déclin”, comme le dit Patrick Ertz, président de la Fédération CFTC-CSFV sur France Culture :
« On accompagne le déclin. C’est-à-dire que dès qu’un magasin baisse en chiffre d’affaires, on baisse également les frais. On va donc réduire l’emploi. L’automatisation des caisses effectivement détruit l’emploi, on aurait pu anticiper si on avait un volet formation ambitieux qui prépare les salariés à un autre métier. La Ministre du Travail, Mme Pénicaud, a dit dans les médias au printemps dernier qu’elle ne connaissait aucune caissière qui voulait faire ça toute sa vie, c’est d’ailleurs une forme de mépris que nous condamnons puisque nous avons beaucoup d’hôtes et hôtesses de caisse qui aiment leur métier, qui aiment leurs clients, et qui n’ont pas forcément envie de faire autre chose. »