Sous couvert de répondre à une demande des consommateurs, la Grande Distribution innove et teste actuellement l’ouverture de ses points de vente le dimanche après-midi en ayant recours à des subterfuges et l’utilisation de la technologie sans concertation préalable avec les partenaires sociaux ou les représentants de l’état.
La CFTC condamne les dérives en matière d’ouverture dominicale qui ne peuvent que susciter des interrogations légitimes sur de nombreux sujets et la place que revêt le dimanche dans notre société.
Quid du dialogue social si cher au gouvernement ?
A notre connaissance, aucune négociation n’a eu lieu entre ce géant de la grande distribution et les représentants du personnel ou le législateur afin d’encadrer et préparer ces ouvertures… A la CFTC, nous prônons systématiquement un dialogue social de qualité tenant compte de la vie personnelle et professionnelle des salariés. Un dialogue social nécessaire et, qui plus est, prôné par le gouvernement actuel !
Quid de la sécurité des biens et de personnes ?
Comment assurer concrètement et sérieusement la sécurité des biens et des personnes avec le recours à moins de 10 salariés pour une surface de vente de 5000 m² ? Sans remettre en cause les compétences des agents de sécurité, il apparaît difficile d’assurer sérieusement la sécurité des clients et des biens face aux risques auxquels ils pourraient être confrontés. Les scénarios les plus inquiétants pourraient ainsi devenir réalité et la responsabilité de l’Etat serait alors engagée…
Quid du respect de la législation actuelle ?
Quelle est la base juridique qui encadre cette ouverture le dimanche après-midi ? Assistons-nous à un contournement de la loi ou à une interprétation des textes actuels ? Le législateur serait il en train de se faire abuser ? Est-on assuré que les personnes employées ce jour ont un contrat de travail en bonne et due forme, et que les missions qu’elles effectuent, correspondent à leur contrat de travail ?
Quid des dérives ?
A terme, le recours à ces robots va inévitablement être élargi et nous pouvons craindre qu’ils soient utilisés la nuit, les jours fériés et tous les jours. Cette robotisation se faisant au détriment des salariés qui seront les principales victimes de l’inaction de l’état. La déclaration de Madame Pénicaud – Ministre du Travail – le 23 juin 2019 sur les ondes de RTL laisse perplexe sur l’avenir du poste d’hôte/hôtesse de caisse…
Autant d’interrogations légitimes que notre Fédération ne peut ignorer et sur lesquelles nous attendons des réponses claires et une intervention urgente de l’état !
CONTACT
Patrick ERTZ, président de la Fédération CFTC-CSFV
06 80 21 29 12